Elle est arrivée au Japon depuis la Chine via la Corée au 6ème siècle après JC. Elle est avant tout utilitaire car les premières pièces sont des objets religieux brodés pour le culte bouddhiste.
Au cours des siècles suivants, la broderie japonaise évolue. Elle décore aussi bien les objets de dévotion que les vêtements (notamment les kimonos impériaux et ceux du théâtre Nô) qui symbolisent dès lors le pouvoir et la hiérarchisation des classes sociales (période Edo 1600-1868). La période Edo est très riche en innovations techniques. On travaille toujours les fils de soie mais on voit également apparaître l’introduction de l’or (apprêt, fils) dans les ouvrages.
En parallèle, la broderie Nuido a un rôle important d’identification des « maisons », des « familles » avec les blasons.
Le 19ème siècle (période Meiji 1868-1912) ouvre le Japon à la culture occidentale. Les grands bouleversements internes de la société japonaise (abolition de la féodalité, rejet du bouddhisme) ont abouti à une nouvelle clientèle occidentale.
Aujourd’hui, la broderie japonaise s’adapte pour satisfaire sa clientèle internationale et elle est devenue un art à part entière (décoratif, tableaux).